La newsletter de Nesrine Slaoui, journaliste et écrivaine, de l'autre côté des dominations, depuis ces angles morts que les médias classiques ne voient pas.
Nabilla, Maeva Ghennam, Sarah Fraisou, Ayem… Les plus grandes stars de téléréalité, les plus suivies sur les réseaux sociaux, sont des femmes arabes. Respectivement 8 millions, 3,3 millions, 2,1 millions et 882k abonné.e.s.
Montage effectué à partir d'une capture d'écran de Nabilla dans les Anges 5, des tendances Pornhub du mot beurette et de deux articles sur internet.
Depuis leur émergence en France, au début des années 2000, ces émissions de divertissement sont le seul espace médiatique qui offre autant d’exposition à une minorité discriminée. Si les femmes arabes y sont autant mises en avant, à travers des fantasmes orientalistes issus de la colonisation, c’est bien parce qu’elles représentent un intérêt particulier pour les productions, pour les marques et perpétuent, malgré elles parfois, une image caricaturale qui rassure le reste de la société.
Nesrine Slaoui
Je vous écris depuis les marges. En tant que journaliste, en tant que femme arabe. Je vous écris comme j'ai écrit dans mon premier roman "Illégitimes" ses questions de société importantes mais sous-traitées.