Dans un morceau récent, Jumbotron Shit Poppin, Drake lance : « Thick Morrocan b*tch, this is my fav’, I’m go on and beat it ». Traduction : « Une b*nne sal*pe marocaine, c’est ce que je préfère, je vais y aller et me la taper ». J’ai une meilleure idée… Et si on laissait les Marocaines tranquilles ?


J’en suis une, de Marocaine. Je suis née à Fès avant d’arriver en France à l’âge de trois ans. Et, depuis toujours, j'en entends beaucoup (trop) des clichés sur mes origines. Pas seulement les « Oh la la ! J’adooore Marrakech, le couscous, et le thé à la menthe ». Mais des préjugés plus violents, plus sexistes et orientalistes. Ceux diffusés partout dans le Maghreb, le Proche et le Moyen-Orient, et même en Europe, qui catégorisent les femmes marocaines comme des dangereuses sorcières et/ou des prostituées. En couple, dans des phases de séduction, on m'a déjà dit : « Mes parents ne voudront jamais de toi, tu connais votre réputation hein ! » et « Les femmes comme vous, c’est que pour la nuit ». Ambiance.
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