L'actualité footballistique de ces dernières semaines - entre autres, la qualification du Maroc en demi-finale de la Coupe du monde et le Ballon d'Or remis à Benzema des mains de Zidane - a offert aux Franco-maghrébin.e.s des symboles puissants. Ces séquences médiatiques répondent à un besoin politique ; celui de la représentation.
L'international marocain Achraf Hakimi court vers les tribunes à la fin de chaque match pour embrasser sa mère.
Je n'écris rien de nouveau en formulant ceci : le football est politique. Cette fois, sans parler des scandales qui entourent la FIFA ni de l'appel au boycott. Mais parce qu'à travers cette Coupe du monde au Qatar, il parvient à réunir toute l'Afrique et les pays arabo-musulmans du Proche et du Moyen-Orient derrière le Maroc : chaque peuple reconnaissant dans ses victoires une partie de lui-même. Et qu'importe, finalement, les conflits entre les gouvernements, les célébrations s'élèvent bien au-delà des frontières.
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